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2014.01.23

© (notes de lectures) croisées

in Les carnets d'Eucharis n° 40 hiver 2014

http://www.calameo.com/read/000037071956dd2571576

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une lecture vers Jacques Estager ; Deux silhouettes, Cité des fleurs (ed Lanskine) 

 

Le poème comme peut-être le fait le vent, porte, emporte, importe, tout le long. Plusieurs fois souffles, petites brises encore, parfois plus debout levé, autant que nécessaire. Et le vent et le poème se prennent dans les cheveux les yeux, restent dans nos voilages blancs.

(Peut-être c’est cela que je sais sans savoir vraiment que tu m’apprends tout doucement Jacques).

Quelques mots suffisent. Davantage ne dirait pas mieux, (la poésie). Quelques suffisent exhaussent, ceux-là embrassés, entourés, entrelacés l’un l’autre, s’embrassant, brassant entre existants revenants* tels des enfants et renouveaux à chaque fois, habités-épris de vent et de ciel pareils, et cela vit de dans avec contre vers sa pluie, et cela vit de dans avec contre vers sa nuit et les éclaircies. Jacques est son texte est Jacques ses choses. Ses proches-éloignés, ses apparaitre-disparaitre, ses clartés-obscurités-reposés. C’est les quelques, leur mouvement, leur circulation, et alors reflets dans une eau, une lumière une transparence pas loin. Un tout ensemble tout le temps prend-donne encore en son sein, de lui -l’homme et le texte-, c’est un être pas seul. Comme celui arrivé revenu escorté de ses entours de ses amours de ses fenêtres de ses rebords, de ses choses (belles), uni. Alors il n’y a pas de contrariété, de contradiction, de réfutation, de négation des choses. C’est oui continument aux choses. Les choses « jusque leur restant-là de là »* ne se consumant pas, offrant leurs sources toujours.

(Et les choses de Jacques viennent toutes en douceur  -«douceur » arrivant- et alors c’est cela peut-être qui me fait vers toi retourner. A parler des textes qui parlent des silhouettes et un peu d’oiseaux aussi, que nous soyons heureux de la sorte de cela).

Il fait cité, il fait silhouetté, il fait fleurs heures, pierres et poussière. Jacques pas seul fait cela de ses paysages de ses passages au-dedans au-dehors du livre. La chose est chose de se rejouer, de s’aimer, sa possibilité de revenir, chose de venir arriver et de partir aussi de vers la chose toujours. C’est un enlacement et nous sommes appelés-nommés, si nous voulons-venons encore et recommencer.  

(Mais le sais-tu cela que de te lire on s’en va quelque part, on quitte où l’on est pense être ; il faut être prêt à cela, à ce que l’on nous prenne la main et nous amener ; c’est ton livre qui fait cela ; le sais-tu où toi ?)

A l’attente, à l’accueil, à une embrasure (d’azur), l’être pas seul est prêt, ici, là et pas seulement à et ne plus mais déjà. C’est peut-être nous sinon qui ne le sommes pas. Nous le savions, nous l’avions su, avions peut-être oubliés ou bien (de) cela viendra ; que le ciel, la terre, les fleurs, le chemin, le texte, la douceur, c’est exactement la même chose ; la chose même qui est dite parlée sans être redite. Si peu de mots, il faut bien ça entre humains et demain, nous les mêmes choses*.

(Silhouettes et fleurs et éloignées, elles. Parce que je les vois les aime marcher et danser parmi et qu’alors d’alors je me sens suis portée emportée, debout levée, m’aimerais me marcherais me danserais, je veux bien ainsi tantôt je avancée traversée retraversée, reposée au milieu des autres elles dans la cité. Et un jour plusieurs mêmes J’ sans trop attendre on traversera le pont -de nous-mêmes-, tu ne m’es pas quiconque mais quelqu’un. Je t’embrasse Jacques tout plein de choses, d’ici où je suis là où tu es merci pleinement ; Corinne)

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*Il ne s’agit pas de reprises, de boucles, de concaténations, ni de variations, de variantes, de tautologie, ou d’une mécanique, c’est autre chose autrement. (Mais aussi bien moi aussi je pourrais les dire les choses de cela autrement).

Alors c’est l’au-delà des choses, c’est l’au-delà de ce qui a déjà eu lieu, vécu sera de nouveau.

Une chose demeure maison cité, est le tout, à quelque chose à voir -regarder demander proposer - avec la vie infinie jusqu’à la caresse, jusqu’à l’apaisement, c’est nous.

 

 Corinne Le Lepvrier, janvier 2014, © Les carnets d'Eucharis

 

 

une lecture vers Jacques Estager ;  Pourquoi la vie est si belle ? (avec Néo et un peu d'oiseaux -pour aider-) (ed Lanskine)

 

            pour toi, Corinne, des mots déjà mais tiens dans mes blancs, mais bien dans ton livre, ses blancs, leur livre, tes oiseaux tels en paroles de Corinne silences et paroles au silence quand on arrive en tout ici en tous nuages en de tout soi se pencher de ciel à ciel, de en peine à en peine, de à toi, te lisant là,

 

on n'y peut plus qu'aimer, j'acques le dise, c'est à Corinne, à ce qui devient ce livre, entre oiseaux ; on est au creux, on est au creux au dehors et au ciel oui, à ce que dit Corinne et à qui parle Corinne dans son livre, où si c'était sans ciel, sans oiseau, il ne serait  personne de dehors, qui lise, ce qu'il y a c'est qui je lis  :  le livre, le coeur, c'est qui et qui, et où ne rentrer qu'à la maison, ne sortir que un ciel qui je dis de penché sur tes pages, Corinne,  de Corinne et cela qu'on embrasse d'elle, alors on est aussi bien j'acques comme Stève chez André Hardellet, au Seuil du jardin

           

Corinne toujours à première parole d'inentendue et d'entendue, et d'être là avec Corinne (« Les oiseaux on n'a pas à les chercher, ils sont là. » « enfance (dans la lumière) puis silence. » « ;  cailloux »

 

            (et tout fragment cependant nuage cependant ciel mais oiseaux est accentué, aux virgules et leurs points et sans des virgules, oui, qu'est-ce qu'il y a ?,  ce qu'il y a c'est dans sa voix pour voix émue que sa voix arrondit 

            avec Néo, avec nuages, et tout le monde avec ses blancs, avec l'absent et c'est, « à mon père » et, puisque dans le ciel, c'est en deux lignes, l'une puis l'autre, cette adresse  : « à mon père à ma mère »)

 

            telles celles entre parenthèses phrases, elles sont là telles nues en nues, oui, « Mais que font les oiseaux de leurs parents (une fois) morts ? », « … si les phrases sont des êtres vivants (comme moi). ».  Corinne, comme se suivent les pages, Corinne comme te suivent tes pages;

elles ne sont dicibles d'ailleurs ; dans la rondeur ;  dans la goutte d'eau, dans les oiseaux dits de « Tu meurs moins ;  tous tes oiseaux comptent. »

           

            ces accents, ainsi le ciel, les  oiseaux, Corinne, toi, Néo, les oiseaux, dans paroles, Corinne, dans « (époque, moment, temps) ;  t'étais une saison. », Corinne ;  et dans  ciel de Corinne de « J'ai pris l'habitude de regarder la pluie sous les oiseaux. »

 

            et je  reviens à des pages, partout, aux dernières aussi premières pages, en suivant toutes phrases en tous blancs, puis je suis aux dernières dont ne rien dire qu'être là maintenant, comme c'est, aimer, blanc  :  quelques touches des nuages, en ce moment blanc ;  ce qu'il y a et que je veux te dire, ici, oui, d'ici, Corinne, veut se tenir dans le blanc;  et nuages et  dans « pas loin de mon lit ;  ajout de blanc »

 

on soit là, à se rallonger, paroles sont de se rejoindre..., se pencher, bras s'allonger... ;  paroles en son livre, des doigts Corinne, aux doigts Corinne, à mes doigts, ce qu'il y a, et pierres allongées il y a, c'est qu'il y a nuages oiseaux, comme ils seraient à Corinne comme elle est à ciel, comme ils sont à ciel, comme elle est à celui 

 

            Corinne, te suivre en te retrouvant là et çà de là, ici de ici, nues, noires transparentes phrases, dans le livre Corinne parole-même de ici-même, aussi bien cailloux, parenthèses rondes, pluie aux oiseaux;  tu t'arrêtes et ne reprends; dans un moment, dedans penchée; qu'à cette trappe intérieure, et cependant avant de continuer la phrase à frôler tu es à mes yeux, puis ce de nouveau n'est dite parole en ciel qu'en ciel, de celui seul, parmi oiseaux, qui disant ton prénom te nommait

 

            ce qu'il y a, oui, qu'est-ce qu'il y a ?,  il y a l'une parole que toutes te sont, qu'il y a, ce, que tu soies, les oiseaux, comme de « en entrouvrir la baie vitrée » à « les enfants »,

 

 Jacques Estager, janvier 2014, © Les carnets d'Eucharis

 

 

 

Publié dans notes de lecture