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2021.01.16

compréhensions_apprehensions#60

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moi non. plus. je. ne suis. pas une. variable d'ajustement. désolée

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photographies Corinne LL / Quimper / 08 décembre 2020

2020.12.31

Les impromptus tome III / décembre 2020

in : une revue qui réunit 66 artistes pour présenter un petit musée de 33 œuvres créées à quatre mains

126618035_999674673849348_404539150484968163_o.jpg    présentation vidéo

un collage de Corinne LL, un texte d'Alain de Caprile
 
 
Revue Les Impromptus tome 3
Olivia HB
Conception graphique de la revue : Gabrielle Jarzynski
 
 
 

Alain, Corinne ; interview croisée

Comment es-tu arrivé à cette co-création ?

Tout commence par un courriel début avril des Impromptus 2020. Le texte que j'ai proposé a été retenu. L'artiste en résonance est Corinne Le Lepvrier. Comment faire œuvre commune ? Partir de mon texte « TAPER CREUSER » ou de son collage proposé aux Impromptus 2020 ? Nous convenons qu'elle me propose plusieurs collages et moi je lui fais parvenir mon texte. Le 10 avril, quinze collages arrivent. Je comprends en quoi le travail de Corinne a été choisi  pour être en écho à mes mots. Je suis dans une phase de création qui correspond à des collages non point d'images mais de verbes, de verbes à l'infinitif. Le choix de l'infinitif permet de laisser au lecteur toute sa part créative. Il peut choisir le temps et la personne qu'il désire. Les collages de Corinne me procurent cette même liberté.

J’aime les listes, d’autant les listes de verbes, le mince lien qu’elles et ils entretiennent entre la réalité, le rêve aussi et l’action ; l’être à l’affût. Par ailleurs, Alain m’a dit qu’à l’origine de ses courts textes il y avait eu une musique contemporaine.

Pourquoi ce collage-ci ?

Trois des quinze collages m'ont particulièrement interpellé. Chacun fit germer des mots, des verbes à l'infinitif ouvrant plusieurs possibles. Chaque collage possède sa propre structure qui influence l'écriture. J'ai envoyé mes trois propositions à Corinne. Sa préférence alla sur ma troisième proposition. J'approuve. Des trois collages choisis c'est celui qui est le plus énigmatique. Le regard a besoin de plonger dans l'image. Il est happé par l'univers qu'il découvre, noir, obscur et pourtant une étincelle de vie, un espoir jaillit dans cet univers.

Pourquoi ce texte-là ?

C’est L la lettre, c’est EL cette sonorité d’emblée sororité. Elle c’est tout je, moi pas si seule, celle qui me fait écrire, lire, intervenir, continuer de sourire. Aussi j’ai appris ainsi la proximité de ce mot avec l’idée de dieu ; qui me happe en ces temps (pas derniers) qui ne courent plus, s’arrêtent net. Et puis quelque chose dans le texte proposé est coupé (forte présence des slashs), précis, à l'image d'une image qui serait destinée à un collage.

D'où vient ton texte ?

Face à ce collage, la Bible (dans la traduction de Chouraqui) me chuchote à l'oreille. Elohîms est le pluriel de El. C'est la première désignation de Dieu dans l'Ancien testament. EL apparaît peu à peu dans différents mots. Peut-être sommes-nous arrivés à la fin d'un cycle ? Un nouveau Big Bang s'apprête à lancer les dés pour une nouvelle Création. EterneL retour. Je veux encore espérer. J'appelle à l'aide Elohîms en espérant que les humains répondront.

D'où partent tes collages ? (images, sons,...)

Celui-ci date d’il y a quelques mois alors que je ne trouvais/ne pouvais plus de mots pour écrire ce qu’il en était du monde et la vie. Une série, frénésie pour une autre forme de langage (de vies) est venue ; « il m’arrive de distribuer des papillons ».

Avais-tu mis des mots sur tes collages ? Non, ils proviennent d’un non advenant/advenu de ma parole. C’est un autre geste, peut-être plus physique, mais c’est encore la main qui. Et que ceux soient collages ou phrases et narrations, je fais attention je crois (de ne pas abimer).

Et maintenant (tu fais quoi) ?

Je regarde, par la fenêtre, de ma chambre située au quatrième étage du Bloc 12 de l'entrée E. Le printemps éclate. Il ignore l'humaine condition. Un rossignol chante dans le silence de la ville. Des trilles face à la mascarade du moment.

Je retravaille « inter-confinée » une série de photographies prises en Thaïlande. Déjà je me souviens d’EL et des ELohîms. Chaque mot que j’apprends qu’elle que soit sa langue est une porte, je l’ouvre.

Face à la création il existe toujours une intrigue par rapport à soi-même. Quand il est question de co-création l'intrigue devient peut-être encore plus mystérieuse ?

Oui. Dans un même temps je dirais que c’est l'inverse ; après plusieurs expériences de co-écritures ou davantage écritures alternées, j’ai éprouvé qu’engagée dans un processus avec un autre, je réduis (volontairement) les récursivités et réécritures qui adviennent chemin faisant (volontiers me concernant) dans le souci de ne pas remettre en jeu ce qui a avancé à deux, par deux.

Puis la création échappe à toutes les intentions, à toutes les attentions. Elle part dans le regard de celle, de celui qui écoute, dans la voix de celle, de celui qui regarde. Chacune, chacun apporte sa richesse, sa vie. Elle vogue dans d’autres passions, dans d’autres corps qui l’accueillent, conque dans l’éphémère horizon, offrande à quatre mains. 

Publié dans en revues, en ligne

2020.12.29

compréhensions_apprehensions#59

je. prends acte de ce qui se profile. je suis. une onde de forme désolée

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photographies Corinne LL / Corse / décembre 2020

is it me? 

2020.12.06

mayday : reprendre un texte tel que laissé tomber quelques années

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extrait tel que publié dans le dernier N47 en automne 2017

marcher courir tomber se redresser et cætera tout ça c’est que dans la tête ton ventre avec tes désirs d’oiseaux

 

ce n’est pas qu’il a débarqué soudain comme ça sans peine sans mal dans mon champs lexical mais c’est que depuis la grande douleur par endroit par moment des cavités il est entré par là mes disparités mes yeux mes disparitions tout comme ciel (à titre d’illustration ou d’illusion) d’ailleurs c’est aussi ciel mais moins dans ce cadre-là et en ce qui me préoccupe m’accapare ici

 

laisse l’écriture enregistrer ta présence bouge pas avance juste un peu voilà c’est ça

 

voilà que reprendre déprendre à zéro la marche ce monde attendent-ils que tu te décides pour te se révéler autres si ta petite guéguerre ta grande peine sont-elles finies

 

au passé—on le voit bien—on ne survit

 

on ne voit pas—d’abord—sur la scène—que nous autres sommes nus—mais quand la lumière augmente—et que nous martelons le sol

 

mais laisse la donc faire la chose qui t’en veut te veut dit vouloir s’unir en toi écoute c’est peut-être elle

 

j’ai fait l’amour j’ai fais le mort t’étais pas né, bashung

 

mener se démener—faire se défaire—marcher démarcher—prendre se déprendre—nous lever nous étendre—aimer recommencer aimer—on n'a que peu de jours peu de nuits pour cela

 

partager donner à manger—nos verbes—aux oiseaux

 

se confier notre prochaine mort sur l’oreiller aux oiseaux ô oiseaux

 

to be was been—to become became become—to begin began begun—les premiers irréguliers

une réponse émotionnelle réceptive—aux stimuli—après exposition répétée et prolongée—une désensibilisation au langage envisageable—n’est-ce pas

 

simplifier les choses—effleurer—survoler

tu veux pas te taire deux minutes pour voir

 

les écrivants vivent meurent-ils—plus ou moins souvent—et/ou longtemps

 

pense y si tu tiens à voler

 

peut-être ne dois-tu pas parler de cette nuit dans laquelle tu marches ne dois-tu pas marcher de cette nuit dans laquelle tu parles

 

tomber—et retombées (nos pas dans l’oubli)

 

n’est peut-être pas très bien portant celui qui écrit ou n’est pas tout à fait oiseau n’est qu’une hypothèse

 

lorsque je passe ma main dans mon aile que sent-elle elle

 

on s‘en balance on s’en contrecarre

 

pas même—l'idée—la notion le concept la théorie le paradigme—le paradis—les paroles—les pas—ne suffisent

 

tu verras tu en redemanderas—Patouche la mouche

 

soient nos textes—en bout de nos mains—fragments moignons—temps sanguinolents—soient nos allées-venues et retours sans venir sont nos mouvements—nos avancées

 

ma parole t’arrêtes pas de pleurer viens pas pigner après

 

l’enfant ne sait pas ce qui le fait marcher—l’enfant ne sait pas ce qui le fait tomber

 

rattraper le mouvement de chute—tant que dure la marche—par l'autre jambe—à son tour projetée

 

 hier deux corneilles parce qu’à ce moment-là je regarde de l’autre côté de la mer

 

se débarrasser—tuer le temps—se résumer en abstraction—ou en oiseau

 

la part muette qui nous fait volatile vient de t’écrire Isabelle P

 

on joue encore et toujours—à me vois-tu et—attrape-moi

 

ceux qui ne reviendront plus du ciel des chants des phrases qui parlent d’eux (qui étaient au moins deux)

 

nos paroles sont de se rejoindresinon pas la peine

 

rossignolet des bois rossignolet sauvage apprends-moi à parler la manière comment il faut aimer

 

il faut fermer l’abîme—la fissure—resserrer le propos aller jusqu’à l’os le nerf

 

termine déjà ce que tu commences (dit le père)

 

celle-ci est partie pour rester (dit la mère)

 

si tu n’aurais pas mourus avec ceux qui meurent tu fais quoi et qui

 

si seulement nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé, Dominique A

 

écrire—opération archéologique—pour méthode d’investigation la prospection—marchant localiser les gisements prélever indices objets perdus oubliés ou abandonnés—faire émerger strates couches d’enfants—(avec un petit torchon humide bien appliqué sur les reliefs bien au bord) exhumer les vestiges dans le souci inconditionnel d’une auscultation non intrusive destructive—n’est-ce pas

 

allez cherche cherche encore

 

...

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Publié dans TEXTES HORS CATEGORIE

2020.11.19

dedans-dehors #55

dans l'aire (permise), des façons de faire où nous n'avons pas peur

ne pas réfléchir, ici il y a de l'eau, c'est déjà partir

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 photographies Corinne LL /Quimper / novembre 2020

pièces sonores et créations radiophoniques / Radio O

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en diffusion, 2 pièces sonores :
 
"ensemble, change is in the air"
"nos bêtes, nos petites images"
 

2020.09.19

septembre 2020, à trente-huit kilomètres Vert-le-Grand, si loin si proche

livre réalisé dans le cadre de la résidence du photographe Lionel Antoni à la médiathèque de Vert-le-Grand en 2017

carte blanche à 21 auteur(e)s

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Interview / Radio Agora Cote d'azur / émission Les mots d'azur / novembre 2019

Invitée dans l'émission "Les mots d'azur" conçue et animée par Béatrice Machet, poétesse et traductrice

(diffusion début 2020, j'étais en Thaïlande)

(podcasts dégradés sur le site de la radio, aussi ici en MP3)

 

LIEN vers Les Mots d'Azur partie 1

LIEN vers Les Mots d'Azur partie 2

 

 radio cote d'azur, les mots d'azur

 

Publié dans INTERVIEWS